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La Course Camarguaise : Entre sport et tradition régionale

Posté le : 11 octobre 2021 à 10 h 00 min   /   par   /   comments (0)

La course camarguaise (ou course libre) est une pratique sportive, culturelle et traditionnelle qui attire plus de 300 000 spectateurs chaque année dans les arènes et qui compte plus de 3500 licenciés. À l’inverse de la tauromachie en Espagne et des corridas, la course camarguaise se déroule sans mise à mort, et c’est le taureau qui est une vedette, et non l’homme. Il est vénéré jusqu’à sa mort naturelle et sera même parfois statufié.

Elle est principalement destinée à mettre en valeur la combativité, la vitesse et l’intelligence du taureau Camargue, appelé « biòu » ou cocardier, qui est la vedette de ces courses. Du printemps à l’automne, ce jeu sportif est pratiqué dans les départements du Gard, de l’Hérault, une large partie des Bouches-du-Rhône, ainsi que dans quelques communes du Vaucluse.

 

En quoi consiste la Course Camarguaise ?

 

Les participants de la course camarguaise, appelés raseteurs, tentent de décrocher des attributs qui sont primés et fixés au frontal et aux cornes du taureau, à l’aide d’un crochet.

Les attributs :

  • La cocarde : ruban rouge attaché à l’aide d’une ficelle sur le haut du front du taureau et centré.
  • Les glands : pompons de laine blanche accrochés par un cordon à la base de chaque corne.
  • Les ficelles: ficelles enroulées autour de la corne avec un nombre de tours variable selon la difficulté du taureau.

Les raseteurs sont aidés par le deuxième acteur de cette pratique sportive, le tourneur, qui positionne et tourne le taureau en l’appelant et en se plaçant devant lui, puis en détournant son attention, pour faciliter le raset.

Le raset est l’action du raseteur qui s’élance devant le cocardier en espérant qu’il le suive, et en tendant son crocher pour tenter de décrocher un attribut.

Chaque course compte 6 ou 7 taureaux, qui restent dans l’arène 15 minutes.

(Devant, le tourneur qui a placé le taureau et qui capte son attention pour les raseteurs situés derrière lui)

Raseteur en pleine action d’un raset.

Devant, le tourneur qui a placé le taureau et qui capte son attention pour les raseteurs situés derrière lui.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Organisation de la compétition

 

Environ 850 courses sont organisées chaque année durant la saison. Le championnat est organisé en trois trophées selon le niveau des raseteurs : le Trophée des As, le Trophée de l’Avenir, et le Trophée Honneur.

Un barème détermine le nombre de points que rapporte chaque attribut, pour classer les raseteurs. Par exemple, la levée de la cocarde, ou des glands vaut 2 points par attribut, et la levée de chaque ficelle vaut 4 points.

Aussi, il faut savoir que tous les raseteurs, de tout niveau, sont payés par attributs enlevés, dont la prime augmente au fur et à mesure de la course, grâce aux enchères sponsorisées par les commerces du village accueillant la course. Certains raseteurs sont également payés pour participer à la course.

Par ailleurs, la Fédération Française de la Course Camarguaise est l’unique instance officielle qui réglemente et gère l’ensemble des courses.

Enfin, comme évoqué précédemment, dans ce sport la star est le taureau. En effet à chaque fin de saison, il y a l’élection du meilleur cocardier lors de la finale du Trophée des As. Ce prix, « Le Biòu d’or », est décerné par un jury à la manade possédant ce cocardier.

 

Origines de la course camarguaise

 

Le rapport étroit entre l’homme et le taureau, le désir d’éprouver son courage face à un animal à forte combativité a toujours existé sur le pourtour Méditerranéen. En Camargue, la relation de l’homme au taureau consiste à glorifier le taureau et saluer sa domination en la mettant précisément en valeur.

Le plus ancien témoignage sur l’origine de la course camarguaise remonte en 1402 à Arles, où une course avait été donnée en l’honneur de Louis II, comte de Provence.

Puis, c’est dans les années 1890 que les éleveurs de taureaux prennent conscience de l’importance de la race de taureau « Camargue », qui grâce à sa morphologie et à sa combativité, le prédispose à la course. On commence alors à fixer une cocarde sur les cornes, et des primes sont attribuées à celui qui ira « décrocher l’attribut » et former un duo parfait dans le mouvement de la charge : c’est la course libre.

Enfin, c’est en 1975, que la Fédération Française de la Course Camarguaise est agréée par le Ministère. La course camarguaise est alors reconnue comme un sport par le Secrétariat d’État à la jeunesse et aux sports.

 

  • A suivre : Prochain gros évènement de la Course Camarguaise : La finale du Trophée 3M le 17 octobre à Lunel

 

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Article rédigé par Franck Ocana.

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