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Coronavirus : les sportifs français dans l’incertitude pour les Jeux olympiques

Posté le : 20 mars 2020 à 14 h 26 min   /   par   /   comments (0)

Les prochains Jeux sont, pour l’instant, maintenus à la fin juillet. Mais, avec l’épidémie de coronavirus, les athlètes français s’inquiètent de leurs conditions de préparation et envisagent l’éventualité d’un report.

Du 24 juillet au 9 août 2020. Pas besoin de noter ces dates sur leur agenda, les sportifs et sportives olympiques les ont bien en tête. Logique, lorsqu’il s’agit de l’objectif d’une vie. Mais c’était avant qu’un virus, se propageant depuis la province de Hubei, en Chine, ne vienne remettre en cause leur préparation, et la tenue même des Jeux olympiques, cet été, à Tokyo.

Mardi, Kevin Mayer a été le premier athlète français à poser la question d’un éventuel report dans un entretien à L’Equipe. « Je n’ai pas les informations et les connaissances médicales nécessaires, soulignait alors le recordman mondial du décathlon. Mais je suis très matheux et, d’après les graphiques, la pandémie est loin d’avoir atteint son pic. Je ne vois pas comment on pourrait en être totalement sortis d’ici à juillet… »

Dès lundi, le demi-fondeur britannique Guy Learmonth a, lui, osé demander avant les autres un report des Jeux dans le Guardian : « Le CIO et le monde entier veulent des JO réussis. Mais, pour que cela se produise, je crois fermement que l’événement doit être reporté. (…) Je serais heureux s’ils étaient reportés au moins en octobre – ou peut-être plus tard, en 2021 ou 2022. »

Décision depuis mardi midi

La France a adopté un confinement proche de celui en vigueur en Italie. Loin des stades, piscines ou salles, les sportifs tentent de s’entraîner comme ils peuvent. A Clermont-Ferrand, Renaud Lavillenie n’aura pas de souci à tordre ses perches grâce au sautoir installé… dans son jardin. En l’état, le champion olympique 2012 estime que le CIO ne doit pas prendre une décision trop hâtive. « Il ne faut pas s’écarter des scénarios positifs. Imaginez que, au mois de mai, tout redevienne à peu près normal et que, en amont, on ait pris la décision de tout annuler, on se retrouverait en juin avec une année sans sport à cause de décisions prises trop tôt. »

Mais si jamais le match contre le Covid-19 était gagné plus vite que prévu et que les JO étaient maintenus à leurs dates initiales, se poserait alors la question de l’égalité des athlètes dans leur préparation en fonction de leur pays et des restrictions d’entraînement subies. Fort de son expérience olympique, Renaud Lavillenie ne croit pas à l’égalité des chances dans le sport. « En temps normal, on ne s’attarde pas sur tel ou tel athlète s’il a eu des problèmes d’entraînement. On ne lui donne pas de passe-droit, rappelle-t-il. Si, deux mois avant les Jeux, on voit que c’est tenable, évidemment que tout le monde n’aura pas eu la préparation idéale, mais ce n’est pas pour autant que les athlètes ne seront pas compétitifs à Tokyo. »

Le report des JO « est possible », reconnaît le patron de l’athlétisme mondial

Les Jeux olympiques de Tokyo pourraient être reportés plus tard dans l’année en raison de la pandémie de coronavirus, a reconnu jeudi 18 mars le président de la Fédération internationale d’athlétisme Sebastian Coe, tout en affirmant qu’il était trop tôt pour prendre une décision définitive. « C’est possible, tout est possible actuellement », a déclaré Coe, interrogé par la BBC sur un potentiel report des JO-2020 (24 juillet-9 août) à l’automne. « Je pense que la position que le monde du sport a adoptée, et c’est certainement le sentiment que j’ai eu lors de notre conversation avec le CIO et d’autres fédérations l’autre jour, c’est que personne ne dit que nous irons aux Jeux quoi qu’il arrive », a ajouté le patron de World Athletics. « Mais ce n’est pas une décision qui doit être prise aujourd’hui », a-t-il insisté.

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