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Devenez incollable sur l’ébourgeonnage !

Posté le : 10 mai 2019 à 15 h 45 min   /   par   /   comments (0)

Le mois de mai, c’est le retour des beaux jours ensoleillés, l’enchainement des jours fériés et le plaisir d’ouvrir de belles bouteilles en terrasse. Mais, pendant que vous profitez des apéros entre amis et du beau temps, le cycle de la vigne suit son cours, et le travail des vignerons continue.

La taille de la vigne est effectuée de novembre à mars, pendant le cycle hivernal de la vigne, durant lequel elle se repose et ne produit rien. En mars se déroule alors la première étape majeure du cycle végétatif de la vigne : le débourrement. C’est le moment où les bourgeons des ceps s’ouvrent, pour devenir par la suite les feuilles, si caractéristiques, de la vigne. L’ébourgeonnage doit alors être effectué à ce moment-là.

Le travail et les méthodes du vigneron sont très importants à cette période de l’année, car ils auront un impact significatif sur la dégustation des vins.

En quoi consiste l’ébourgeonnage ?

Les meilleurs rameaux – les mieux positionnés sur le tronc – sont sélectionnés. Il s’agit alors d’en supprimer les pousses indésirables et inutiles qui pourraient freiner l’évolution de la vigne et en altérer sa qualité en accaparant de la sève et des sucres de la plante.

Lors de la taille, le vigneron fait le choix de laisser un certain nombre d’yeux, qui correspondront par la suite au nombre de bourgeons, puis de rameaux sur le pied de vigne ; cependant, il arrive souvent qu’il y ait plus de bourgeons que prévu.

Les bourgeons non-fructifères, c’est-à-dire qui ne donneront pas de raisins, fatiguent la plante inutilement et augmentent la charge du pied de vigne, ce qui sera néfaste pour la qualité de la récolte. Ils doivent donc être supprimés. On enlève aussi les rameaux qui partent mal ou qui font doublon.

L’ébourgeonnage a donc pour but de soulager le cep, lui apporter plus de vigueur, et de réguler la récolte en vue d’une meilleure qualité de raisin. Il ne peut se faire que manuellement, car il n’y a pas de machine capable d’enlever les bourgeons sans blesser la plante.

L’association avec l’épamprage

L’ébourgeonnage est très souvent effectué en même temps que l’épamprage. Le principe est le même : supprimer des pousses inutiles pour favoriser la qualité de la récolte.

L’épamprage concerne la suppression des gourmands qui poussent directement sur le vieux bois du cep ou du porte-greffe. Ces gourmands sont appelés « pampres » et absorbent une partie de la sève si on ne les supprime pas.

Si les pampres sont laissés sur le bois, le pied de vigne ressemblera à un buisson. Les supprimer permet une meilleure aération du feuillage et un environnement plus favorable pour le développement des grappes.

Enfin, l’épamprage permet de limiter le démarrage des épidémies de Mildiou. En effet, lors de fortes pluies, les éclaboussures au sol peuvent contaminer les jeunes pousses sur le pied de vigne.

Pour résumer, l’ébourgeonnage concerne les bougeons présents sur les rameaux de la vigne, et l’épamprage est effectué sur les gourmands indésirables qui poussent à même le bois du cep. Ces opérations sont inévitables et très importantes dans le travail de la vigne.

Indépendamment de la recherche de la qualité du vin, ces opérations permettent de fournir des milliers d’emplois puisqu’elles ne peuvent pas être réalisée avec une machine.

 

Article écrit par : Ninon Torres

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