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Un message charismatique grâce aux figures rhétoriques

Posté le : 9 juin 2021 à 20 h 05 min   /   par   /   comments (0)

Ah les figures de style… ce nombre incalculable de procédés linguistiques qu’on apprend par cœur à l’école pour en oublier l’existence une fois dans le monde professionnel. Et si l’on vous disait que même aujourd’hui, ces dernières peuvent vous être utiles pour orner vos messages ? Mieux encore, leur emploi peut vous rendre plus convainquant(e).

Pourquoi employer des figures rhétoriques ?​​​​​​​

Les figures de rhétorique vont avoir deux apports principaux dans le message :

Capter l’attention de l’audience : on pourrait dire qu’il y a figure lorsqu’on a affaire à une formulation qui va sortir des conventions d’écriture. De ce fait, par son ambiguïté ou sa forme, le procédé sera facilement repérable par son « exotisme ».

Favoriser la mémorisation : par deux moyens, soit en établissant des points d’ancrage dans la mémoire de ceux qui vous écoutent via les images créées dans leur tête (voir épisode 5). Soit par la redondance de forme (qui lorsqu’elle est volontaire et bien maîtrisée ne paraît pas « lourde »).

Structurez votre message grâce aux figures de forme

  • ​​L’anaphore

Elle consiste en la répétition d’un même début de phrase.

Pour quoi faire : Elle donne un côté solennel, elle permet d’insister sur un point. En effet, n’oubliez pas que l’audience ne sait pas à l’avance ce que vous allez dire, pour elle ce dernier est imprévisible, grâce à l’anaphore vous allez “casser” la linéarité de votre message en unités mémorisables.

Exemple d’application : Anaphore de C. De Gaulle à la libération de Paris en Août 1944  « Paris, Paris outragée, Paris brisée, Paris martyrisée… Mais Paris libérée » ​​​​.

  • La gradation

Elle se résume en une succession de termes dont la valence est croissante ou décroissante.

Pour quoi faire : Elle apporte une variation d’intensité et de rythme dans votre discours.

Exemple d’application : Gradation de Carglass en 2018 dans une publicité : « Un impact ? Une fissure ? Une vitre brisée ? ».

  • Allitération et assonance

Elles consistent en une répétition d’une même sonorité (de consonne ou de voyelle) au sein d’une même proposition.

Pour quoi faire : Inconsciemment votre cerveau fait tourner dans un laps de temps très court ce que vous entendez et lisez (on appelle ça la boucle phonologique). En plus de se remarquer, ce sont les figures qui favorisent généralement le mieux la mémorisation car il y a répétition de son dans la même boucle.

Exemples d’application :

– Allitération en “s/ch” « Je suis passé chez Sosh ».

– Assonance en “or” « Knorr, j’adore ».

​​​​​​​​​​​​​

Captivez votre audience grâce aux figures de sens

Les figures de sens vont jouer sur le double sens de certains mots, s’y employer peut mettre en avant un fin maniement de la langue, le risque d’ambiguïté est omniprésent. Attention donc à vous assurer d’être compris par votre audience, ce qui est la base d’un bon message !

  • ​​​​​​Les variations d’intensité (euphémisme, hyperbole, litote)

Le principe est relativement simple, il suffit d’employer une expression plus forte ou plus douce en fonction de ce que l’on voudrait dire initialement.

Pour quoi faire : Il vous est ainsi possible de minimiser les inconvénients ou de maximiser l’intérêt de l’objet de votre sujet. Par ailleurs, vous pouvez même, en l’utilisant habilement, utiliser une expression douce pour en suggérer davantage (litote).

Exemple d’application Litote de Toyota dans le cadre d’une promotion de 2014 « Les Toyota stock disparaissent vite. Ne trainez pas trop…».​​​​

  • Les figures métaphoriques (métaphore, personnification)

Un vieil adage veut qu’une image vaut mille mots. Ça tombe bien, puisque les figures métaphoriques visent à établir un parallèle imagé entre deux éléments vraisemblablement différents, en les substituant.

Pour quoi faire : Elle créée des images dans la tête de ceux qui vous écoutent, en plus de servir de point d’ancrage, la compréhension d’une métaphore va mobiliser l’attention de votre audience qui n’en sera que plus attentif. D’autre part, elle va également permettre une meilleure acceptabilité du discours en générant le « plaisir d’avoir compris ».

Exemple d’application : Métaphore d’Esso (1965) pour illustrer la puissance des véhicules essence «Mettez un tigre dans votre moteur».

  • ​​​​Les figures d’opposition (antithèse, oxymore)

Elles reviennent à juxtaposer deux termes que tout semble opposer dans une même phrase, créant ainsi un fort contraste.

Pour quoi faire : Elles vont faire « tiquer » votre audience, puisqu’ils vont lire une expression qui ne semble pas logique. Un bon moyen d’attirer l’attention en somme, qui peut s’accompagner de quelques sourcils froncés. Ainsi, l’audience sera en attente d’une explication, il peut s’agir d’une bonne accroche !

Il est également possible de présenter votre solution sous un jour idéal en lui attribuant deux caractéristiques, à première vue incompatibles (la présence d’avantages et l’absence/présence modérée de leurs inconvénients). Par ailleurs, cette figure est particulièrement pertinente si votre projet a la particularité de fournir le beurre et l’argent du beurre donc.

Exemples d’application :

– Antithèse de Kellogs « Le plus grand des petits déjeuner ».

– Oxymore dans le slogan de campagne présidentielle de Mitterrand (1981) «La force tranquille »​​​​​​​.

 

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