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« Blockchain », le buzzword de l’année

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Posté le : 26 février 2019 à 12 h 38 min   /   par   /   comments (0)

 

Crypto quoi ?! Block quoi ?! 

 

Hier encore inconnue, mais déjà portée par le phénomène bitcoin, la blockchain est aujourd’hui à l’agenda de tous les décideurs.

Certains y voient l’innovation disruptive qui va bouleverser la plupart des secteurs économiques, les plus optimistes allant jusqu’à annoncer l’entrée dans une ère de l’efficacité et de la confiance partagée. D’autres au contraire pensent que le phénomène serait uniquement l’objet d’une fascination spéculative. Toujours est-il que la blockchain on en parle et qu’elle prend de l’ampleur, une telle ampleur que l’État Français a établis un cadre législatif, pour que la France devienne le leader européen de la blockchain.

La technique de la blockchain permet de transmettre des informations, regroupées en « chaînes de blocs », avec un degré élevé de sécurité, grâce à des méthodes de cryptage et à des protocoles de transmission. Elle permet d’assurer leur identité dans une série de points distincts : les nœuds d’un réseau.

Il s’agit donc de valider des transactions sans recourir à l’autorité d’un tiers. En effet, la blockchain est structurellement “trustless“, en ceci qu’elle ne nécessite aucunement de placer sa confiance en une institution censée garantir la validité de la transaction. Pour le dire plus simplement, la quantité de confirmations prend la place de la qualité d’une autorité centrale. Dans le domaine monétaire, la notion même de banque centrale devient obsolète et la blockchain permet de développer des crypto-monnaies rétribuant les agents ayant traité des transactions selon un protocole échappant en totalité au contrôle bancaire. De ces monnaies, les plus connues sont sans aucun doute le bitcoin, ou l’ether, qui sont les monnaies respectives des blockchain Bitcoin et Ethereum.

 

Pourquoi un tel engouement ?

 

Plusieurs facteurs se conjuguent pour l’expliquer : la promesse libertarienne d’une gestion très sûre de l’information sans qu’une autorité centrale en soit garante ; la perspective plus terre à terre de l’efficacité de l’utilisation de cette technique dans de nombreux domaines du quotidien, des transactions en ligne à l’exécution automatique de contrats ; enfin et surtout, le lien qui s’est établi entre blockchain et émission et usage de cryptomonnaies, circulant dans le réseau, et émises, le plus souvent, sur la base de la démonstration d’un investissement informatique permettant de résoudre un problème de cryptographie. L’économiste Jeremy Rifkin pointait l’importance de « l’accès » comme nouvelle exigence du monde contemporain, un bonne mise en contexte de la blockchain.

En dehors de cette dimension monétaire, quelles sont actuellement les principales applications économiques de la blockchain ?

L’une des applications les plus prometteuses concerne les “smart contracts“. Il s’agit de contrats autonomes exécutant automatiquement les conditions dudit contrat à condition que celles-ci soient inscrites dans la blockchain. On cite souvent le cas des retards aériens pour illustrer cette possibilité. La blockchain peut fonctionner partout où est requise une certification. On peut aussi la retrouver dans un registre administratif. Par exemple, le Honduras a récemment opté pour un registre cadastral certifié par la blockchain afin de lutter contre la fraude aux titres de propriété. Autre exemple : la blockchain permet de lutter contre les faux diplômes. Ou, exemple plus léger et plus quotidien, le PSG vient de proposer aux supporters de participer activement à la vie du club à travers la détention de jetons numériques (token) permettant de prendre part aux décisions du club.

 

La blockchain, pourquoi, pour qui ?

 

Dans les classements des plus friands de la blockchain, les investisseurs et les étudiants se placent en tête. Selon une enquête de Coinbase, près d’un étudiant sur cinq détient des monnaies virtuelles ! La blockchain est d’ailleurs de plus en plus enseignée au sein des universités. L’enquête a en effet également révélé que parmi les 50 meilleures universités du monde, 42 % proposent déjà aux étudiants un cours sur la fameuse technologie de chaine de blocs. Les startups blockchain ont quant à elles récolté près de 3,9 milliards de dollars via des investissements en capital-risque.

 

De nombreux enjeux pour cette technologie à haut risque

 

        Scalabilité : Les protocoles Blockchain, qui pour l’heure gère des données restreintes, supporteront-ils le changement d’échelle en cas de diffusion massive ?

        Protocole de consensus – Gourvernance : Qui a accès à la blockchain, qui définit les modalités d’un ajout sur la chaîne, comment décider d’une évolution du protocole ?

        Anonymat et traçabilité : Tout l’enjeu consiste à concilier – comme avec l’argent liquide – les attentes légitimes d’anonymat, pour la protection de la vie privée ou le secret des affaires, et les objectifs de traçabilité pour lutter contre la fraude.

        Consommation électrique : Les opérations de vérification, de validation et de cryptographie sont très consommatrices en électricité. L’enjeu se fait ici enjeu environnemental.

        Centralisation et décentralisation : Le principal intérêt de la chaîne de blocs réside dans la décentralisation de l’information, qui est un peu contraire aux principes des Etats centralisateurs et des sociétés capitalistiques, l’État, acteur majeur de la blockchain ne doit pas se tromper…

 

Article écrit par Chloé, Léa et Laureen

3 étudiantes en Master 2 MIT

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