Mike Horn, un aventurier dans l’âme !

Vous avez surement entendu parler de l’explorateur Mike Horn lors de ces derniers mois. Si ce n’est pas le cas je vais vous raconter son dernier exploit en date…

Pole2Pole – plus de 2 mois, 87 jours, 2 088 heures

Le 11 septembre, accompagné de Borge Ousland, les deux acolytes se lancent au départ de Nome en Alaska pour le projet Pole2pole qui consiste à effectuer une traversée de l’Arctique. Ils avaient prévu de mener cette traversée sur deux mois et de se déplacer uniquement avec des skis de randonnée sur une durée de sept à huit heures par jour.

Pourtant, des vents violents, des températures extrêmes, ainsi que la fonte des glaces les ont ralenti et fait prendre du retard sur ce qu’ils avaient prévu.

En réalité, ce projet a été mené en deux étapes :

la première en 2017 était d’effectuer la traversée de l’Antarctique dans sa plus grande largeur : 5 100 kilomètres en ligne droite.
la deuxième étape, sa dernière grande folie, en septembre 2019, c’est une traversée de l’océan Arctique à skis de randonnée avec l’explorateur norvégien Børge Ousland.

Une aventure pas comme les autres

Mike Horn a confié sur son Instagram « L’amincissement de la glace fragilise la banquise, qui dérive plus rapidement qu’il y a une dizaine d’années. ». C‘est cette fonte des glaces inquiétante qui a le plus mis en difficulté nos deux explorateurs. En effet, ils sont à plusieurs reprises tombés dans l’eau gelée, ils ont été blessés et ont perdu des provisions.

La glace est plus fine, plus fragile, se fissure et dérive plus facilement qu’il y a quelques années. La dérive des glaces aurait dû leur permettre d’avancer plus rapidement mais en réalité c’est l’inverse qui s’est produit. Avec les vents violent, la dérive des glaces les ont fait reculer de trois kilomètre par jour.

«C’est triste à dire, mais de toutes mes années d’explorateur professionnel, je n’ai jamais été aussi affecté par le réchauffement climatique»

Ce sont également à cause de ces conditions météorologiques désastreuses qu’ils se sont retrouvés en détresse sur la banquise au Pôle Nord, le Sud-Africain et son coéquipier norvégien Børge Ousland ont dû être secourus d’urgence le 8 décembre par le Lance, un bateau brise-glace.

Durant ces 87 jours, les hommes ont vécu dans un confort minimaliste, pas de douche, pas de lit, des températures allant jusqu’à -47 degrés, des rations de nourriture à surveiller, des traîneaux de nourritures et de ravitaillement de 180 kg etc. Ils avaient tout pour vouloir abandonner. Tout au long de cette aventure les deux explorateurs ont dû puiser dans leur force physique et surtout mentale. Leur détermination et leur envie de réussir les ont poussé à ne jamais abandonner.

Une fin qui finit bien

Une exploration comme celle-là, laisse des souvenirs, des bons et des mauvais souvenirs. Les deux hommes sont aujourd’hui rentrés. Ils reprennent des forces, se remettent de leurs émotions et surtout se font soigner leurs nombreuses brûlures dues au froid. Une chose est sure, ils sont entre de bonnes mains.

“Je me sens toujours vidé et j’ai tendance à me promener comme un zombie sans but. Cette expédition nous a tellement pris et même si je guéris rapidement, je sais que cela me prendra du temps pour me retrouver. Børge Ousland et moi avons poussé nos limites bien au-delà de ce que nous pouvions imaginer »